Diaporama photos de Claude : St Nazaire Orléans

vendredi 3 septembre 2010

Arrivée à Bucarest

Giurgiu - Oltenita ; 2 septembre ; arrivée à Bucarest

Nous commençons à accuser un peu de fatigue, pour moi c'est mon 40ème jour de vélo... et nous décidons aujourd’hui d’aller jusqu’à Oltenita distant d’environ 70 km et de cette ville de rejoindre Bucarest par le bus. Dominique lui continuera vers les côtes de la Mer Noire, il connait assez bien Bucarest pour y aller régulièrement dans le cadre de son travail. Le vent est toujours aussi fort et il va continuer à nous aider dans notre progression. Nous sortons de Giurgiu par une route quatre voies en utilisant la bande d’arrêt d’urgence. Il n’y a pas d’autre solution mais la circulation n’est pas très importante ce qui rend l’utilisation de cette route assez facile. Il faut dire que depuis notre entrée en Roumanie, les aménagements spécifiques vélos sont inexistants et la signalétique EV 6 également. De manière assez surprenante, la Serbie, ainsi que la Croatie qui ne font pas partie de l’U.E. disposent d’une très bonne signalétique EV 6, la Bulgarie et la Roumanie qui sont les deux derniers pays à être entrés dans l’U.E. n’en ont pas…alors que les eurovélos sont des programmes européens. Paradoxal !
Je pense également qu’il faudrait penser les aménagements des villes de ces deux pays en intégrant dès maintenant une infrastructure vélo en site propre. Actuellement les rues des villes sont surdimensionnées, la circulation est faible mais ira forcément en augmentant. Si l’U.E. veut favoriser des modes de transport moins gourmands en énergie, plus respectueux de l’environnement alors il faut favoriser dans les villes les transports collectifs et le vélo. 
Les gens ici utilisent beaucoup le vélo pour se déplacer, c’est comme chez nous dans les années 50 mais si on ne veut pas qu’ils fassent les mêmes erreurs que nous qui sommes passés avec l’augmentation du pouvoir d’achat du vélo à la mobylette puis à la voiture. Les pouvoirs publics, dont l’U.E., qui est le principal financeur des projets ici, doivent inciter les gens à garder leurs vélos en rendant confortable son utilisation et en sécurisant comme en Hongrie (pays le plus proche) les voies cyclables.
Il faudrait donc anticiper en profitant de ces immenses rues dans les villes pour les restructurer en partie en voies cyclables séparées de la chaussée voiture.
Idée à suggérer aux "Verts européens" qui sont présents en Roumanie..



Après une quinzaine de km nous quittons cette voie à grande circulation qui mène à Bucarest et nous nous engageons par une petite route vers Oltenita. La région ici est plus riche, les villages traversés sont en réaménagement. À la pauvreté que nous observions ces derniers jours dans les zones rurales succède une impression de territoires engagés dans une dynamique de développement. La chaussée de cette petite route est en très bon état. Bandes centrales et latérales sont bien tracées. Avec le vent on va très vite et sans trop de fatigue. On atteint en début d’après midi Oltenita où nous déjeunons dans un petit restaurant. La jeune fille qui nous sert parle assez bien l’anglais et nous lui demandons si nous pouvons laisser nos vélos durant deux jours ici. Au début elle nous répond que cela n’est pas possible puis finalement après en avoir discuté avec une autre personne, sans doute le propriétaire, mais on n’en est pas très sûr…celui-ci accepte et nous laissons nos vélos dans un local attenant au restaurant.
Dominique reprend la route tout seul vers les côtes de la Mer Noire. Il doit être de retour en France pour le 6 septembre pour reprendre son travail. De notre côté nous préparons un sac et nous allons prendre un bus qui nous amènera à Bucarest en une petite heure.
À Bucarest nous avons réservé une chambre à l’hôtel « BERTHELOT » 
et oui ce nom est célèbre en Roumanie…Il s’agit d’un général, Mathias BERTHELOT, qui avait pris la tête d’un régiment français durant la première guerre mondiale et qui avait aidé la Roumanie à combattre contre les allemands et à garder son indépendance. Il semble qu’ici il soit connu comme un héros national. 
Je connaissais un peu ce général, car mon grand père paternel avait combattu ici en Roumanie et à Thessalonique et un jour alors que son commandant d’unité lui demandait s’il était de la famille du général Berthelot il répondit « Bien sûr, je suis son neveu ! » évidemment c’était totalement faux et il écopa de quelques jours d’arrêt !

1 commentaire:

  1. merci pour la petite histoire de famille, que j'ignorais totalement !
    Bonne route.

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