Diaporama photos de Claude : St Nazaire Orléans

vendredi 13 août 2010

Budapest

Budapest 13 août

Je viens d’arriver à Budapest par le train depuis Györ. J’ai bien fait car l’entrée dans Budapest n’est pas très simple et surtout je ne voulais pas être à chercher le camping. Budapest pour moi ce sont deux souvenirs l’un anecdotique, interrogé au lycée par un prof d’hist. Géo qui ne m’a pas laissé de souvenir impérissable par ses compétences…, sur les États de l’Europe centrale, je lui précisai que Budapest se divisait en deux villes : Buda et Pest ; croyant obtenir un bonus supplémentaire je croyais bon d’ajouter que Bucarest se divisait également en deux villes : Buca et Rest, mon bonus disparut sur cette erreur ! L’autre souvenir est plus dramatique, en 1956 j’avais à peine 7 ans et je me souviens de la phrase d’un reporter sans doute sur Paris Inter (ancêtre de France Inter) qui disait : « Les chars ont tiré sur la foule… » Pourquoi cette phrase est-elle restée gravée dans ma mémoire je ne saurais le dire…si ce n’est que Budapest était le premier État à se révolter contre la puissance soviétique. Cette révolte, comme on le sait sera noyée dans le sang, comme celle du printemps de Prague, de Gdansk... Il faudra attendre les évènements de Pologne et puis justement ici en Hongrie les premières failles du rideau de fer pour que le bloc de l’Est s’effondre sans vraiment que personne ne l’ait prévu.
Me voici donc à Budapest, il m’a fallu une heure pour me rendre de la gare à un petit camping que j’avais connu grâce à des forums de voyageurs. 
Une heure pour faire environ 5 km car ce n’est pas facile de trouver son chemin dans une grande ville où parfois les noms de rue n’apparaissent pas. Je remercie les hongrois qui toujours de façon très sympathique m’ont indiqué la bonne direction. L’un m’a même accompagné sur une partie du chemin. Je dois dire que Budapest a des voies cyclables mais comme à Nantes sans forcément de continuité et sans signalétique. Ceci dit pour traverser le Danube une très belle voie vélo longe le pont autoroutier. Aucun pont à Nantes n’est franchi par une voie vélo en site propre …cherchez l’erreur. Je suis donc bien arrivé à mon minuscule camping, situé à environ 5 km du centre historique de Budapest. Comme à Györ ce camping est dans un jardin évidemment c’est un peu serré mais quoi demander de plus dans une grande ville…
Se balader à vélo à Budapest est un petit peu acrobatique…car les automobilistes sont un peu nerveux…il paraît que le grand prix de F1 est au mois d’août…ceci dit à Nantes on est à bonne école…et finalement en sautant d’un trottoir à un autre et en traversant sur les passages piétons on s’en tire bien…il y a d’ailleurs pas mal de gens à vélo ici…j’ai même vu un coursier à vélo …également une 2 CV et une Trabant !

Cela faisait longtemps que je voulais visiter Budapest. Je n’aurais pas pensé y arriver à vélo mais vraiment Budapest est une très belle ville, on devrait d’ailleurs dire deux villes. Son centre historique est de toute beauté, bien sûr le parlement, 

mais aussi toutes les petites rues qui s’entrelacent et où on peut se perdre sans problème le Danube, Duna, en hongrois, sert de fil conducteur. L’atmosphère rappelle celle des villes italiennes, c’est vrai qu’il fait chaud, même très chaud, orageux, mais les gens le sont aussi !! Et les filles sont très « hot » ce n’est pas vraiment désagréable… plusieurs clochers, églises marquent le paysage de Budapest, souvent recouvertes de tuiles multicolores. 

Aujourd’hui avec un temps lourd et orageux les couleurs ressortent difficilement, cela manque de contraste, c’est un peu dommage. On sent une ville qui bouillonne. Une population assez cosmopolite, sans doute aussi beaucoup d’étudiants étrangers. Sorti du centre historique, on ressent par contre les difficultés … la voirie est souvent dégradée, les immeubles délabrés, et puis des sacs plastiques à traîner partout…


14 et 15 août ; Budapest

Comme prévu Claude arrive à Budapest. Je vais l’attendre à l’aéroport. Je prends un train qui m’emmène au terminal 1 de l’aéroport mais Claude arrive au terminal 2 que je rejoins à vélo, le train ne va pas là bas et les navettes ne prennent pas les vélos. Les deux terminaux sont très éloignés environ une dizaine de km ça je ne l’avais pas prévu. Une voie cyclable m’emmène à environ 2 km du T2 mais là c’est l’autoroute. Je devine une espèce de chemin qui long les grillages de l’aéroport et c’est au feeling que je m’engage sur un sentier et qui débouche sur une route qui elle-même arrive vers les parkings …je ne suis pas mécontent de mon flair ! car il n’y avait aucune indication et les abords des aéroports ne sont jamais évidents à aborder à vélo. Claude débarque vers 13 H 00 avec son énorme carton contenant son vélo. Nous trouvons un coin dans l’aéroport pour remonter les pièces qui ont été enlevées : selle, guidon, pédales etc…le temps de tout remonter cela nous prend pas loin de 1 heure et demie. Départ alors vers le train qui nous ramène à Budapest et ensuite traversée de la ville pour rejoindre le camping….

Le soir nous faisons une belle balade nocturne à travers le centre et le long du Danube. 
Le 15 août balade à vélo pour faire le tour de la ville. Ce qui est bien à vélo c’est que l’on visite une ville en toute facilité, sans souci de transport en commun ou de stationnement. C’est beaucoup moins fatiguant qu’en marche à pied…Budapest se laisse visiter facilement, la circulation à vélo n’est pas trop difficile les automobilistes même s’ils ont une conduite nerveuse nous laissent facilement passer ; à vélo on ne se sent pas un intrus ! De même la cohabitation piéton/vélo est facile.
Dès le matin, par une raide côte d’environ 2 à 3 km nous montons à la citadelle d’où nous avons une très belle vue sur la ville et le Danube (Duna).  
Malheureusement le temps très orageux et couvert ne permet pas de faire de très belles photos. 
Au sommet de cette citadelle se trouve la statue dite de la Liberté, 
statue monumentale, érigée en 1941, à l’initiative des  dirigeants hongrois pronazis et récupérée ensuite par le russes en 1945…(tout un symbole quant on connait les similitudes des régimes nazis et staliniens (il faut lire le livre de François FURET : « Le passé d’une illusion » pour comprendre les mécanismes mis en œuvre dans ces deux régimes totalitaires et monstrueux)
Puis nous partons vers le château de Buda où se situe le musée national hongrois. 
Très beaux monuments du 18 et 19ème siècle. 
Toujours dans Buda nous nous dirigerons ensuite vers le site où se trouve l’église de Mathias. 
Descente vers le Danube et direction l’île de Margrit, vaste île au nord de la ville, constituant un « poumon vert » de Budapest. Nous aurons la surprise de nous trouver devant la piscine où se déroulent les championnats d’Europe de natation. Il parait que nos « petits » français ont fait des merveilles !
Traversant cette île nous reprenons « pied » sur Pest pour nous diriger vers la place des Héros, vaste place où sont érigées là aussi des statues monumentales représentants les « héros » de la nation magyar. À côté se situe le parc «Varosliget » ou Bois de Ville, joli parc où a été construit un beau château. 
Nous terminerons notre journée par une « virée » nocturne le long du Danube jusqu’au parlement.

Dans ma hiérarchie toute personnelle des capitales européennes, je situe  Budapest comme 5ème ville la plus belle après Paris, Prague, Rome, Londres (classement très subjectif qui n’a pas forcément grand sens…)


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