Diaporama photos de Claude : St Nazaire Orléans

mercredi 4 août 2010

Des rives de l'Atlantique à Passau ; petit résumé

Voilà maintenant juste un mois que j’ai démarré ce voyage sur le pont de St Nazaire. Un peu plus de 1.800 Km plus loin je me trouve à Passau sur la frontière de l’Allemagne avec l’Autriche. 
Tout au long de ces trois fleuves, c’est toute une mosaïque de paysages qui se sont dévoilés au rythme lent de la bicyclette.

L’avantage de cet engin, comme pour la marche à pied c’est de vraiment sentir la nature. Sentir doucement les changements architecturaux des maisons, des monuments comme les églises, les cathédrales,
des édifices publics, chaque territoire a son style particulier. En voiture on va vite, on ne pénètre pas dans les villages, souvent c’est d’une aire d’autoroute qu’on aperçoit les clochers des villages. À vélo, point de cela, on circule tranquillement dans les villes, les villages. On entre dans les petits bistrots prendre un café ou pour se désaltérer avec une bonne bière allemande.

Le vélo facilite aussi les contacts, bien sûr avec les autres cyclorandonneurs, mais aussi avec des gens qui s’arrêtent lorsqu’ils s’aperçoivent que nous cherchons la bonne direction. Bien sûr le vélo a aussi ses exigences, c’est un « peu physique », il faut y être préparé, il faut pouvoir s’adapter aux changements climatiques, grosses chaleurs, pluie, humidité etc…mais c’est le lot de toutes les activités de pleine nature. Si on n’aime pas cela, on reste chez soi ou on prend sa bagnole !
Ceci étant dit, l’itinéraire vélo depuis le départ est un itinéraire facile, quasiment à 95 % en voie dédiée vélo ou sur de toutes petites routes. 
Hormis les traversées des villes françaises qui posent souvent problème à cause du déficit d’une part d’un réseau cyclable digne de ce nom et d’autre part d’une absence de signalétique, (les deux facteurs d’ailleurs étant liés), il n’y a aucune difficulté. Bien sûr de temps à autre il y a quelques sérieuses « bosses » à monter mais ce ne sont pas le Galibier ou le Tourmalet. Ce qui est plaisant également tout au long de ce parcours, c’est de voir le nombre relativement important de jeunes parents qui voyagent à vélo avec leurs enfants. On le voit en France et plutôt avec des étrangers, hollandais notamment. Et bien sûr en Allemagne ce phénomène s’accentue. Ici on a vraiment la culture vélo, pas celle du Tour de France, avec les coureurs français du dimanche déguisés en Armstrong ou Hinault qui reprennent leur bagnole le lundi matin pour aller au boulot ou acheter leur baguette de pain, mais dans une pratique quotidienne à la fois utilitaire et de loisirs.
Le long du Danube, c’est aussi de constater l’évolution de ce grand cours d’eau, toute petite rivière à Tuttlingen, se frayant son chemin entre une vallée encaissée et dominée par des anciens châteaux,
qui marquaient les territoires des seigneuries du Moyen Age, le Danube progressivement s’étale dans la plaine. Les cultures évoluent, grands espaces de culture à céréales, à maïs. 
Les exploitations agricoles deviennent importantes avec son corollaire environnemental car les nombreuses exploitations porcines doivent aussi provoquer des pollutions au nitrate comme en Bretagne. Mais différence « kolossal » la plupart des hangars agricoles sont couverts de panneaux solaires. 
Les allemands comme la plupart des pays nordiques ont compris que les énergies renouvelables étaient à la clé d’une part de la préservation de l’environnement mais aussi à la clé de la croissance économique en se mettant en partie indépendants des énergies fossiles et des pays producteurs. Le choix évidemment d’arrêter les programmes électro nucléaires y sont évidemment pour beaucoup. Une majorité de maisons est également équipée de panneaux photovoltaïques. On peut penser également que les nouvelles constructions sont conçues avec des matériaux isolants. Évidemment ceci n’est pas sans contradiction, on voit beaucoup de grosses berlines ou de superbes coupés Mercedes ou Porsche, bouffeurs de pétroles…les mêmes propriétaires ayant sans doute le toit de leur maison couverts de panneaux solaires….on a tous nos contradictions et quand je prends l’avion pour aller au bout du monde mon « bilan carbone » ne doit pas être au top !
Quoiqu’il en soit ce voyage est vraiment super, c’est un peu dommage que Dominig n’est pas pu suivre mais il valait mieux prendre cette décision. Demain je pars vers Linz et je pense atteindre après demain Vienne, la ville impériale. Ensuite ce sera la direction de Budapest, là les choses seront sans doute moins confortables au niveau des voies vélos….je pense que la Hongrie et ensuite les autres pays plus à l’Est seront plus compliqués à parcourir mais on sera deux et trois à Belgrade pour mieux gérer cette situation. Question forme tout va bien. Je me surprends à faire sans fatigue aux alentours de 100 bornes par jour avec un vélo chargé. Il est vrai sur un terrain plutôt plat. C’est plutôt l’humidité dans les campings 
qui me provoquent quelques maux de dos du genre lumbago une pommade chauffante me fait du bien….évidemment à plus de soixante balais on a plus la souplesse de ses 20 ans !!

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