Diaporama photos de Claude : St Nazaire Orléans

mercredi 18 août 2010

De Budapest à la frontière croate

Budapest – Dunavecse ; 16 août

Après une nuit d’enfer au camping, jeunes en fête jusque vers 2 heures du matin, puis dès 6 heures, groupe de jeunes polonais, qui commencent à plier leurs tentes dans le plus grand brouhaha, nous prenons un bon petit déjeuner hongrois, pain, beurre, fromage, charcuterie…plions nos tentes et nous prenons la route pour sortir de Budapest. La sortie de la ville ne se fait pas trop mal. Par moment il y a une voie cyclable, à d’autres moments nous empruntons des routes à forte circulation ; mais dans l’ensemble les autos nous doublent en s’écartant assez largement. Après la banlieue de Budapest nous commençons à entrer dans la Hongrie rurale. Je retrouve l’atmosphère que j’avais connue il y a quelques jours du côté de Györ. Petits villages aux maisons basses, toits recouverts de tuile. Le temps est assez chaud, plutôt lourd. La route est souvent déformée, nids de poule, bas côtés délicats. Le paysage est toujours aussi plat. Vers une heure nous nous écartons un peu de la route pour trouver un coin d’ombre au bord du Danube où nous déjeunons. À cet endroit le Danube est large, c’est un fleuve puissant. Régulièrement le long du fleuve des ferrys permettent le passage d’une rive à l’autre. Nous circulons nous sur la rive gauche que nous allons garder toute la journée. Vers 16 h le ciel devient très menaçant, d’un noir d’encre on sent que l’orage va arriver. 
Nous accélérons l’allure pour tenter d’atteindre un petit village, Makad, avant que l’orage n’éclate. Claude et moi allons assurer de long relais, le vent nous pousse, et c’est à plus de trente à l’heure que nous atteignons Makad alors que les premières gouttes commencent à tomber. Mais nous sommes à l’abri dans un petit bistrot le seul de ce village. Nous restons là tranquillement à prendre un pot en attendant que l’orage se passe. Trois quarts d’heure après nous reprenons la route. L’orage a rafraîchit la température. Nous longeons un bras du Danube le long d’une digue. 
Par ici c’est vraiment le désert. On sent une agriculture pauvre, on voit quelques troupeaux de moutons. Un peu de culture de maïs nous sommes dans des zones de marécage. Vers la fin du parcours nous sommes obligés de reprendre une route avec une circulation relativement importante. Nous arrivons dans la soirée dans une grosse bourgade, Dunavecse. Il n’y a pas de camping, nous trouvons un « motel » terme pompeux qui désigne un petit hôtel avec chambres sous les toits surchauffés…nous y passerons une nuit reposante.
Motel Direction Istambul ...
Dunavecse – Kalocsa ; 17 août  

Tranquillement ce matin nous repartons par un temps très beau, il ne fait pas trop chaud, le vent souffle dans le bon sens…quoi demander de mieux. Au départ nous nous engageons sur une voie non bitumée, en herbe. 
Rapidement nous essayons de la quitter car avec nos vélos chargés la maîtrise du vélo est difficile. Nous sommes rejoints par deux jeunes barcelonais qui sont partis de Donaueschingen  et qui rejoignent eux aussi la Mer Noire. Nous discutons un peu avec eux puis nous repartons eux vont assez vite car ils ont un temps relativement limité pour faire le parcours.
Nous reprenons une petite route bitumée mais à faible circulation. Les gens ici nous saluent de manière toujours sympathique. Les cyclorandonneurs sont assez rares. Nous traversons des champs où sont cultivés du maïs, du blé, des choux. Les petits villages traversés sont toujours très coquets. On y voit beaucoup de gens circuler à vélo. Après la petite ville de Solt, la voie vélo est tracée sur la levée. Elle est en parallèle de la route. On a l’impression qu’il s’agit de l’ancienne route qui a été intelligemment conservée pour la circulation des vélos. Vers une heure nous nous arrêtons au bord du Danube pour déjeuner, 
nous trouvons un joli coin avec tables, bancs…très reposant. Nous voyons même passer un bateau de croisière baptisé France. J’avais déjà vu ce bateau, c’était en Autriche à Melk. Ce bateau doit faire des croisières entre Belgrade et Passau. J’essaierai de me renseigner car pour le retour ce serait sympa de remonter le Danube en bateau…

Nous arrivons en milieu d’après midi à Kalocsa où nous décidons de rester. C’est une petite ville bien calme, sympathique. Très bien aménagée pour les vélos, on en voit partout. Cette ville a un musée du Paprika le seul au monde…mais il est trop tard pour y aller faire un tour. On verra demain matin. On fait un petit tour en vélo dans la ville, un peu de lessive, un peu d’écriture….un petit restau en soirée, dans ce qui devait sans doute être il y a 20 ans un restaurant d’État, tant son architecture et son volume rappelle le plus pur style soviétique…. 


Kalocsa – Baja ; 18 août
 
Aujourd’hui on a choisi d’aller à Baja, ville moyenne située à environ 45 km, mais nous allons prendre un itinéraire traversant la réserve nationale Duna Drava Nemzeti Park ce qui rallonge la route d’environ 40 km. Nous n’allons pas être déçus par cette traversée qui est de toute beauté. Il s’agit d’une réserve sur les bords du Danube où vivent une faune, notamment des oiseaux, et une flore très riche. Pour y accéder nous allons emprunter un ferry qui nous emmène sur la rive droite du Danube.

Ensuite nous nous dirigeons vers la ville de Szekszard où nous déjeunons. Puis nous atteignons cette réserve. La voie vélo emprunte une petite route, puis la digue. 
Le ciel très bleu donne des couleurs très vives au paysage verdoyant. Au loin on aperçoit quelques collines qui viennent rompre avec la plaine. 
De temps à autres des oiseaux, rapaces, s’envolent devant nous. Parfois nous apercevons quelques maisons sur le bord de la digue. 
Une voie ferrée particulière permet également de traverser cette réserve. Le trajet sur cette digue est très reposant ; on va faire environ une trentaine de km en toute tranquillité. Puis à une dizaine de km de Baja, cette tranquillité prend fin. Nous sommes obligés de circuler sur une route relativement étroite où la circulation est assez importante. Les voitures roulent très vite et la chaussée déformée sur les bas côtés déséquilibrent les vélos. On est assez tendus car un écart pourrait être assez dangereux. Enfin on atteint le pont qui traverse le Danube pour rejoindre Baja qui est sur la rive gauche. Une voie vélo en site propre permet en toute sécurité de passer sur l’autre rive où les panneaux EV 6 sont bien en place et vont nous guider pour atteindre le centre ville et le camping où nous allons dormir. L’EV 6 traverse des quartiers HLM avec une signalétique super bien faite. Les pistes cyclables passent au bas des HLM. On peut penser que la ville de Baja a su utiliser à très bon escient les financements européens dédiés à l’EV 6 pour également réhabiliter des quartiers populaires. Je trouve intéressant de traverser des quartiers et les allées tracées autour des immeubles pour arriver dans le centre ville. Le camping est au bord de la rivière qui sert de plage pour les habitants. 
On va en profiter pour aller piquer une tête dans l’eau et nous rafraîchir. Après 80 bornes en vélo cela fait un très grand bien !










Baja – Mohacs ; 19 août

On sort de Baja par l’EV 6, toujours bien fléchée.

Après une petite route on va rouler sur la digue qui n’est pas asphaltée mais bien roulante. 
L’environnement est très sauvage, à droite le Danube, à gauche des champs de maïs…et des marécages. On aperçoit quelques cigognes qui picorent dans les champs. 
Parfois ce sont des rapaces qui s’envolent devant nous. Après un pot pris dans un petit  camping aux couleurs très locales. 
On prend la direction de Mohacs. On est rejoint par un autrichien qui se rend à Belgrade. Je dois dire que depuis mon arrivée en Hongrie, les cyclorandonneurs ce font rares. Ce n’est plus l’Allemagne ou l’Autriche où on voyait une pléthore de cyclistes. Ici on sent que les cyclos qu’on rencontre de temps à autre « font vraiment la route… » On n’est plus dans le « cyclo tourisme »

Aujourd’hui on fait une étape courte 40 km, on s’arrête dans un camping en face de Mohacs. Pour rejoindre cette ville on doit prendre un ferry qui traverse le fleuve. Mohacs est la dernière ville avant la frontière avec la Croatie où nous nous rendrons demain.


1 commentaire:

  1. Bojour,
    Je découvre avec beaucoup d'intérêt, le récit de votre périple, d'autant que je l'ai fait en partie en 2008, de Budapest (même anecdote du vélo en morceaux à l'aéroport!) à la mer noire.
    Si besoin de tuyaux, levesque.claire@neuf.fr
    Bonne route

    Claire, de Toulouse

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